Pour choisir le bon biographe, celui qui saura faire vivre votre histoire avec les mots, rien de tel que de s’imprégner de son style rédactionnel.
Extrait chapitre 1 du récit personnel « Toi, mamie » – E. Collin
« Comme j’appréciais de venir chaque été. Quand on garait la voiture sur le grand parking en bas de chez toi, le vent sifflait toujours. Il s’engouffrait dans nos vêtements, tournoyait autour de nous et soulevait nos cheveux, comme pour nous dire que nous étions bien arrivés. Quel que fut le temps, il ne dérogeait pas à la règle, prêt à souffler avec vigueur la force de l’océan tout proche. Et quel que fut le temps, je n’avais qu’à lever la tête pour apercevoir ta silhouette par la fenêtre du treizième étage, qui guettait notre arrivée. On ne distinguait qu’une forme généreuse mais qu’importe, on savait que c’était toi. Dès que tu nous voyais, ta main s’agitait déjà pour nous saluer ; les vacances pouvaient commencer. »
Extrait chapitre 8 du récit personnel « Toi, mamie » – E. Collin
« Dans la vie d’un enfant, une grand-mère est un bien précieux, inestimable. On la croit invincible, on la pense immortelle. Pourtant, un jour, tu es tombée. J’avais vingt-sept ans, je venais d’être maman. Tu as chuté dans le couloir de ton petit appartement. C’était le cœur. Ce cœur si aimant, ce cœur si doux, était malade, gravement malade. Les médecins ont tenté de le réparer et ils ont réussi à colmater quelques brèches, à lui redonner un peu de force. Mais cela ne suffisait pas, il fallait aller plus loin, et prendre des décisions. Mais moi je ne voulais pas que tu décides, je ne voulais pas que tu prennes le risque de ne plus revenir, de ne plus me serrer tout contre toi.«