Écrivain public, t’es trop cher !

Écrivain public trop cher !« Si je n’obtiens pas mon diplôme, je saurai dans quoi me reconvertir pour gagner de l’argent ! » Ce message reçu il y a quelques temps suite à l’envoi d’un devis m’a fait sourire, voire rire. Pourtant, il reflète la pensée de certains qui ne comprennent pas que faire appel à un écrivain public a un coût. Il me semblait donc important d’expliquer pourquoi mes services ne sont pas gratuits à tous ceux qui m’ont déjà demandé ou qui me demanderont un jour un devis.

Un traitement personnalisé

Quand on fait appel à un écrivain public, on s’attend à un minimum de personnalisation pour avoir un écrit qui répond à notre demande. C’est justement quand on analyse la demande d’un client avec soin pour retranscrire sa pensée le plus fidèlement possible que cela prend du temps. Imaginez que vous fassiez appel à mes services et que je vous envoie une lettre inspirée d’un banal modèle trouvé sur Internet. Que diriez-vous ? N’auriez-vous pas le sentiment d’avoir eu affaire à un escroc ? Ainsi, passer tout le temps nécessaire pour défendre un projet, une candidature ou un dossier quelconque ne peut pas se faire en 5 minutes. Cela demande de la réflexion, de l’écoute. Alors, oui les tarifs pourraient être moins élevés, mais à ce prix-là, il serait indécent d’attendre plus qu’un simple recopiage de modèle.

Derrière l’écrivain public, une entreprise

Même si l’écriture est une passion, c’est aussi un gagne-pain. Vos commandes, c’est ce qui me permet de gagner ma vie, de payer les charges de mon entreprise et de vivre tout simplement. Impossible donc de brader mes prestations. Quelle serait votre réaction si vous vendiez quelque chose et qu’on vous en proposait 5 fois moins ? Trouveriez-vous cela normal ou auriez-vous l’impression que votre interlocuteur abuse ? Mettez-vous donc à ma place et comprenez que mon objectif n’est pas de vider votre porte-monnaie, mais plutôt de faire mon travail dans de bonnes conditions et de défendre sa valeur.

Les discounters de l’écriture

Fort heureusement, les personnes qui crient au loup en recevant un devis ne sont pas majoritaires. Je tente toujours de me mettre à la place de ceux pour qui dépenser ne serait-ce que 20 euros est délicat. Sans doute leur situation financière est-elle compliquée et ces 20 euros seraient ça de moins pour combler les besoins du quotidien. Je comprends parfaitement cela et je ne pourrais en aucun cas les en blâmer.

Pour les autres, qui n’ont juste pas envie de dépenser mais qui veulent tout de même un écrit de qualité, ils se dirigent vers les écrivains publics discount. Eux n’hésitent pas à casser les prix pour rafler la mise. Ils sont ravis de faire une bonne affaire en passant leur commande, mais le sont bien souvent moins lorsqu’ils la reçoivent.

On peut finalement s’interroger sur la qualité de ce travail au rabais et sur la manière dont ils parviennent à vivre décemment en corrigeant un mémoire de 300 pages pour 50 euros.

Alors discount or not ?

Tél : 06 41 68 25 89 / Mail : contact@virtual-papyrus.fr

Il reste 11 commentaires Aller aux commentaires

  1. Chère consoeur et amie,

    Tu sais combien je partage cette opinion.
    Merci d’avoir trouvé les mots pour exprimer ce fait.
    Je soutiens et je partage.

    Amicalement,
    Céline.

  2. Emmanuelle Virtual Papyrus / Auteur du Post

    C’est un vaste sujet qui concerne effectivement de nombreux écrivains publics et dont nous parlons régulièrement.
    À force de défendre la valeur de notre travail, peut-être serons-nous entendus et écoutés.

  3. catherine /

    bonjour,

    Merci pour cet article ! Il est souvent de nécessaire de (re) préciser la valeur de notre travail donc un tarif à la hauteur de la demande, du temps, etc 😉 quand le prospect me dit que je suis trop cher, pas de soucis, je lui réponds qu’il peut aller voir la concurrence car je suis débordée de travaux payés à leurs justes valeurs et souvent il revient mais là, c’est moi qui dit non ! Faut rester cohérant 🙂

  4. Heilanie /

    Emmanuelle,
    Ton article résonne en moi bien évidemment. Comment faire comprendre à des clients que la qualité ne se brade pas ? Qu’eux-mêmes ne s’attendent pas à être sous-payés pour leur propre travail ? Mais en effet, avoir le même discours et défendre sa valeur sont, je crois, les premiers pas de la liberté… retrouvée. 🙂

  5. Fabienne /

    Merci Emmanuelle, tu as écrit ce que beaucoup de tes consoeurs et confrères pensent ! J’avais moi-même rédigé un billet sur ce thème sur mon blog d’ailleurs. Moi non plus je ne sais pas comment font les « écrivains publics » qui facturent au rabais. Ils ont forcément un autre revenu, sinon ils ne se comporteraient pas de la sorte et ne scieraient pas la branche sur laquelle ils sont assis.
    Continuons de notre côté à faire un travail de qualité au prix le plus juste ; il existe encore (et heureusement pour nous) des gens qui connaissent la juste valeur des choses.

  6. Emmanuelle Virtual Papyrus / Auteur du Post

    J’avais également dénoncé ça l’année dernière dans un précédent article, mais une petite piqûre de rappel fait du bien !
    Bon week-end.

  7. anab /

    Emma,
    je ne vais pas répéter… tout est dit, dans ton article déjà, et par le « plussoiement  » de nos consoeurs et amies.
    Reste que les personnes sollicitant l’aide d’un écrivain public pensent que tout se fait en un claquement de doigts. Donc pourquoi payer pour si peu se disent-ils… Dramatiquement récurrent ce problème est minant pour ma part…
    Sans compter qu’en rédaction web… le pire de nos ennemis est aussi le low cost… Des agences certainement fantômes, qui sous-paient les rédacteurs écrivant à peine français… Ah oui, de l’article à 1 euro les 300 mots, ça on trouve… mais… comment oser mettre ça en ligne…
    Courage à nous toutes !!!
    Les écrivains publics se feront entendre un jour… un jour !!

  8. Tout est dit et bien dit ! 🙂

    Bravo !

  9. Emmanuelle Virtual Papyrus / Auteur du Post

    Merci Alex ! 😉

  10. Carol /

    Je ne suis pas écrivain public mais secrétaire indépendante et j’ai déjà eu le droit moi à un « à ce tarif vous devez bien gagner votre vie » sauf que ces personnes oublient que sur ce tarif justement il faut inclure les charges, le RSI, prévoir les éventuels arrêts ou congés etc.

  11. Ludovic /

    Merci pour votre article, je vais le partager sur ma page facebook !
    Si ça vous intéresse, j’ai écris récemment un (trop gros?) article sur le quotidien d’un écrivain public.

    Cordialement,
    Ludovic

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